Télécharger Imprimer

Villeneuve-d’Ascq, le 13 septembre 2018

  • Une majorité de Français (56%) juge son pouvoir d’achat « correct mais sans plus » et 28% d’entre eux l’estiment faible (chiffres stables par rapport à l’an dernier)
  • Plus d’un Français sur 2 (54%) déclare que son pouvoir d’achat a diminué au cours des 12 derniers mois (+6 pts par rapport à l’an dernier), notamment les seniors (74% des 65 ans et + ; +10 pts en un an)
  • Il manque 445€ en moyenne chaque mois aux Français pour vivre confortablement, un montant en baisse par rapport à l’an dernier (-39€).
  • Un Français sur 3 (32%) déclare être à découvert au moins une fois tous les 3 mois (+2 points par rapport à l’an dernier). Le montant moyen du découvert diminue légèrement (370€ contre 394€ l’an dernier)
  • Les Français demeurent relativement optimistes pour l’avenir : 56% d’entre eux estiment que leur pouvoir d’achat va augmenter ou rester stable au cours des 12 prochains mois (+5 pts par rapport à l’an dernier).
    Les jeunes sont particulièrement confiants (70% des 18/24 ans estiment que leur pouvoir va augmenter ou rester stable) à la différence des retraités qui sont inquiets (64% d’entre eux envisagent une baisse de leur pouvoir d’achat)
  • Cet optimisme ne semble pas être lié aux différentes mesures pour le pouvoir d’achat prises par le gouvernement depuis le 1er janvier 2018 : 7 Français sur 10 (71%) estiment qu’elles ne vont pas contribuer à l’amélioration de leur pouvoir d’achat
  • La part des Français qui souhaite mener à bien des projets dans les 12 prochains mois, est toujours importante mais se stabilise après plusieurs années de hausse continue (65% ; +1 pt par rapport à l’an dernier), tirée par les jeunes de 18/34 ans

Cofidis, un des principaux acteurs du crédit à la consommation en France, dévoile ce jour les résultats de la 7ème édition du Baromètre annuel
« Les Français et leur pouvoir d’achat », réalisé avec l’institut CSA. Une nouveauté cette année : les Français ont été interrogés sur l’impact de plusieurs mesures, liées au pouvoir d’achat, mises en place par le Gouvernement depuis le 1er janvier 2018 (hausse de la CSG, baisse des cotisations sociales sur les salaires, …) et sur l’impact du futur prélèvement à la source sur la gestion de leur budget.
Après une légère amélioration de la perception des Français sur leur pouvoir d’achat observée l’an dernier, cette 7ème édition révèle un sentiment de diminution du pouvoir d’achat.
Même si la perception des Français sur leur niveau de vie reste inchangée par rapport à l’an dernier (28% considèrent leur pouvoir d’achat comme faible, 56% correct mais sans plus, 15% élevé), plus de la moitié des Français (54%) estime que son pouvoir d’achat a diminué au cours des 12 derniers mois (+6 points en un an). Ce sentiment s’observe notamment chez les retraités (74% des personnes âgées de 65 ans et plus), et est à relier à la hausse de la CSG effective depuis le 1er janvier 2018 (42% des personnes âgées de 65 ans et plus déclarent que cette hausse a eu un impact significatif sur leur pouvoir d’achat contre 23% des Français).

La part des Français estimant que leur pouvoir d’achat est resté stable a également diminué (36% ; -6 points en 1 an). Seuls 9% des Français estiment que leur pouvoir d’achat a augmenté (stable par rapport à l’an dernier), avec une proportion plus forte chez les populations jeunes (24% des 18-24 ans et 15% des 25/34 ans).

Paradoxalement, malgré cette perception de baisse du pouvoir d’achat observée chez les Français, la somme qui leur manque en moyenne chaque mois pour vivre confortablement a diminué (445€ ; -39€ par rapport à l’an dernier). Cette baisse peut s’expliquer par le fait que les Français optimisent leurs dépenses et qu’ils améliorent leur trésorerie grâce à l’économie collaborative, aux bons plans et à la souscription d’un crédit à la consommation (les encours ont progressé de 5,5% en un an1).
Le montant moyen du découvert bancaire a également diminué (370€ contre 394€ l’an dernier). Près d’un Français sur 3 (32%) déclare être à découvert au moins une fois tous les 3 mois (+ 2 points par rapport à l’an dernier).

Les Français demeurent relativement optimistes pour l’avenir : plus d’1 Français sur 2 (56%) estime que son pouvoir d’achat va augmenter ou rester stable au cours des 12 prochains mois (+5 points par rapport à l’an dernier). Cet optimisme s’observe notamment chez les jeunes de 18/24 ans (70% d’entre eux estiment que leur pouvoir d’achat va augmenter ou rester stable).
En revanche, les seniors émettent plus de réserves : près de 2 retraités sur 3 (64%) estiment que leur pouvoir d’achat va diminuer au cours des 12 prochains mois. On observe le même constat à moyen terme : 29% des Français ont confiance en l’amélioration de leur pouvoir d’achat au cours des 5 prochaines années (+ 3 points par rapport à l’an dernier), notamment les jeunes (60% des 18/24 ans et 41% des 25/34 ans).

Ce sentiment d’amélioration du pouvoir d’achat des Français à l’avenir ne semble pas lié aux mesures du gouvernement en faveur du pouvoir d’achat (suppression de la taxe d’habitation, baisse des cotisations sociales sur les salaires, …), mises en place depuis le 1er janvier 2018 : seuls 22% des Français estiment que ces mesures vont contribuer à l’amélioration de leur pouvoir d’achat (et 35% des 18-24 ans). Par ailleurs, le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, qui sera effectif au 1er janvier 2019, ne semble pas avoir d’impact sur la manière dont les Français vont gérer leur budget : près de 2 Français sur 3 (64%) estiment que cela n’aura pas d’impact.

Les jeunes ont clairement davantage confiance dans l’avenir que le reste de la population.
Ils marquent d’ailleurs une envie forte de conduire des projets. Alors que 2 Français sur 3 (65%) prévoient d’entreprendre un projet nécessitant des dépenses importantes dans les 12 prochains mois (stable par rapport à l’an dernier après une hausse continue depuis 2015), les CSP+ (76%), les jeunes de 18/24 ans (74%) et les jeunes de 25/34 ans (75%) se distinguent. Pour financer leurs projets, 62% des Français comptent puiser dans leur épargne personnelle et 28% d’entre eux envisagent de solliciter un crédit.

Céline François, Directrice Marketing de Cofidis France, déclare : « 2018 est une année de rupture. Même si les Français jugent leur niveau de vie stable par rapport à l’an dernier, une grande majorité d’entre eux a le sentiment d’une diminution de leur pouvoir d’achat, notamment les retraités et les personnes les plus fragiles. Les mesures prises par le gouvernement en faveur du pouvoir d’achat ne semblent pas convaincre les Français. Seuls les jeunes conservent leur optimisme et ont confiance dans l’amélioration de leur pouvoir d’achat. On a l’impression d’une France à deux vitesses. »

Résultats détaillés

Une diminution du pouvoir d’achat des Français en 2018

Après une situation qui semblait s’améliorer depuis 2016, la perception des Français sur leur niveau de vie se stabilise en 2018 par rapport à l’année précédente : 56% considèrent que leur pouvoir d’achat est correct mais sans plus, 28% jugent qu’il est faible et seuls 15% estiment qu’il est élevé (notamment les populations les plus favorisées : diplômés du supérieur – 27% ; les CSP+ – 22%).

En revanche, on observe un sentiment de diminution nette du pouvoir d’achat chez les Français en 2018 : 54% d’entre eux estiment que leur pouvoir d’achat a diminué au cours des 12 derniers mois (+6 points en un an). Ce sentiment de baisse du pouvoir d’achat s’observe notamment chez les retraités (74% des personnes âgées de 65 ans et plus), lié notamment à la hausse de la CSG effective depuis le 1er janvier 2018 (42% des personnes âgées de 65 ans et plus déclarent que cette hausse a eu un impact significatif sur leur pouvoir d’achat contre 23% des Français). Plus inquiétant, cette diminution du pouvoir d’achat s’observe chez les personnes déjà fragiles (68% des Français ayant un pouvoir d’achat faible).

La part des Français estimant que leur pouvoir d’achat est resté stable a également diminué (36% ; – 6 points par rapport à l’an dernier). Seuls 9% des Français estiment que leur pouvoir d’achat a augmenté, avec une proportion plus forte chez les populations jeunes (24% des 18-24 ans et 15% des 25/34 ans).

Un optimisme qui demeure à court et moyen terme

Ce sentiment de baisse du pouvoir d’achat est contrebalancé par un optimisme à court terme: plus d’un Français sur 2 (56%) considère que son pouvoir d’achat va augmenter ou rester stable dans les douze prochains mois (+ 5 points par rapport à l’an dernier), dont 13% (+ 3 points) considèrent qu’il va augmenter. Les jeunes sont encore une fois les plus confiants (39% des 18/24 ans et 22% des 25/34 ans estiment que leur pouvoir va augmenter), à la différence des retraités qui sont particulièrement inquiets (64% d’entre eux envisagent une baisse de leur pouvoir d’achat). Les Français sont également plutôt confiants à moyen terme : près d’un tiers des Français (29%) parie sur une amélioration de son pouvoir d’achat au cours des cinq prochaines années (+3 points par rapport à l’an dernier).

Cette perception d’amélioration du pouvoir d’achat à court et moyen terme est a priori décorrelée des mesures prises par le gouvernement en faveur du pouvoir d’achat depuis le 1er janvier 2018. Pour 7 Français sur 10 (71%), ces mesures (suppression de la taxe d’habitation, baisse des cotisations sociales sur les salaires, …) ne vont pas contribuer à l’amélioration de leur pouvoir d’achat.

Un recours à plusieurs sources de financement pour améliorer leur trésorerie

Malgré un sentiment de baisse du pouvoir d’achat observé chez les Français, la somme qui leur manque en moyenne chaque mois pour vivre confortablement diminue (445€ ; -39€ par rapport à l’an dernier). S’ils disposaient de cette somme, ils l’investiraient principalement dans les loisirs (47% ; – 4 points) et l’équipement de la maison (35% ; – 4 points). Par rapport aux années précédentes, ils privilégieraient davantage les postes de première nécessité comme l’alimentation (29% ; +1 point), l’habillement (28% ; +3 points) ainsi que la santé et les assurances (12% ; +1 point).

Cette baisse peut s’expliquer par le fait que les Français optimisent leurs dépenses et qu’ils améliorent leur trésorerie grâce à plusieurs sources de financement : l’économie collaborative, des bons plans et le crédit à la consommation. Selon la Banque de France, le crédit à la consommation continue de se développer fortement : les encours ont progressé de 5,5% en un an2.

Pour près d’un Français sur 2 (47%), les nouveaux modes de consommation (économie collaborative, ventes privées, …) ont amélioré leur pouvoir d’achat. La somme économisée par an est estimée à 257 euros3. La part de la population la plus enthousiaste à l’égard de ces nouveaux modes de consommation sont les jeunes âgés de 18 à 34 ans (72%), toutes classes sociales confondues (57% CSP+ et 56% CSP-).

Les Français ont aussi largement recours à des astuces et sont adeptes des bons plans : par exemple ; 62% d’entre eux achètent des produits en promotion ou dont la date de péremption est proche pour bénéficier de « prix cassés ».
Le système d’achat/revente suscite également beaucoup d’intérêt : 56% des Français déclarent revendre des produits qu’ils n’utilisent plus sur Internet ou dans des vide-greniers (services du type Leboncoin, Vide-dressing.com, …) et 48% des Français sont prêts à acheter ces produits de seconde main.

Le montant du découvert bancaire diminue mais la fréquence du découvert augmente

Le découvert bancaire, dont le montant moyen a légèrement diminué en 2018 (370€ contre 394€ en 2017), demeure une source de financement pour de nombreux Français, notamment en cas d’imprévus. Un Français sur 5 (20%) est à découvert tous les mois (+2 points par rapport à l’an dernier) et près d’un Français sur 3 (32%) est à découvert au moins une fois tous les 3 mois (+2 points par rapport à l’an dernier).

Face aux difficultés financières, les Français sont de plus en plus nombreux à avoir recours au découvert bancaire de manière courante. On observe ainsi que, parmi les Français qui sont en difficulté financière (29%), 62% sont des personnes à découvert tous les mois. Par ailleurs, les catégories de la population les plus fragiles, financièrement et socialement, sont les plus susceptibles d’être à découvert.
Les jeunes ressortent notamment comme une cible particulièrement vulnérable : plus d’un jeune sur 4 (27%) âgé de 25-34 ans est à découvert tous les mois. A contrario, les plus aisés ainsi que les personnes âgées sont moins à découvert (62% des 65 ans et + déclarent être peu souvent ou jamais à découvert).

Céline François précise : « On observe une utilisation de plus en plus forte du découvert bancaire chez les Français, due à une situation financière de plus en plus tendue qui les expose aux imprévus. Cependant, le découvert bancaire est soumis à des intérêts (agios), dont on occulte souvent l’existence. »

Une volonté de mener à bien des projets, notamment chez les jeunes

Conséquence du sentiment de dégradation du pouvoir d’achat et d’un certain pessimisme par rapport aux mesures prises par le Gouvernement sur le pouvoir d’achat, la part des Français qui souhaite mener à bien des projets se stabilise, après une hausse continue depuis 2015. Près de deux Français sur trois (65% ; +1 point par rapport à l’an dernier) prévoient d’entreprendre un projet nécessitant des dépenses importantes. Cette volonté concerne majoritairement les populations jeunes et aisées (CSP+ : 76% ; 25-34 ans : 75% ; 18-24 ans : 74%).

Pour réaliser ces projets, les Français comptent avant tout puiser dans leur épargne personnelle (62%) et souscrire un crédit (28%). Enfin, le paiement en plusieurs fois sans frais est envisagé par 22% des Français.

La situation financière des Français se dégrade, notamment chez les plus fragiles

Par rapport à l’an dernier, on observe une dégradation de la situation financière des Français : 29% d’entre eux déclarent être en difficulté financière (+3 points par rapport à l’an dernier). Cette dégradation concerne principalement les personnes en situation de fragilité : ceux qui sont régulièrement à découvert (62%), les personnes au chômage (44%), celles ayant dû faire face à un imprévu financier (39%) et les CSP- (33%).

Le sentiment de précarité progresse chez les Français : un Français sur 2 (51%) déclare vivre mal (+6 points par rapport à l’an dernier), notamment les retraités (58%), les CSP- (55%) et les femmes seules avec enfant (73%).

La part des Français qui parvient à épargner diminue : 38% (-2 points par rapport à l’an dernier). Ceux qui épargnent sont principalement les CSP + (52%) et les jeunes actifs de 25 à 34 ans (48%).

Enfin, les personnes les plus fragiles sont particulièrement exposées aux imprévus financiers : 55% des personnes ayant un pouvoir d’achat faible et 57% des femmes seules avec enfant ont dû faire face à un imprévu financier au cours des 12 derniers mois, contre 42% des Français.


1 Taux de croissance annuel du crédit à la consommation aux particuliers, mars 2018, Banque de France https://www.banque-france.fr/statistiques/credit/credit/credits-laconsommation
2 Taux de croissance annuel du crédit à la consommation aux particuliers, mars 2018, Banque de France https://www.banque-france.fr/statistiques/credit/credit/credits-laconsommation
3 Source : Enquête Cofidis sur la consommation collaborative, Janvier 2016


Méthodologie
Une étude réalisée par CSA Research pour Cofidis, par questionnaire auto-administré du 20 au 25 juin 2018 auprès
d’un échantillon de 1002 Français représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus, constitué avec la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’individu, stratification par région et
catégorie d’agglomération. Les précédentes éditions du baromètre exclusif Cofidis / CSA sont disponibles sur demande.

A propos de COFIDIS France
Avec 2 millions de clients et 350 enseignes partenaires, Cofidis est depuis plus de 30 ans l’un des principaux acteurs du
crédit à la consommation en France (crédits renouvelables et prêts personnels, solutions de paiement, assurance, rachat
de créances et partenariats). Acteur fortement engagé dans l’accompagnement de ses clients, Cofidis s’appuie sur un
conseil personnalisé, des outils & services innovants et la pédagogie du crédit pour faire du consommateur un acteur de
son budget, informé et responsable. Cofidis contribue également au dynamisme commercial des enseignes de distribution
et sites e-commerce grâce à des solutions performantes et sur-mesure en matière de facilités de paiement (carte 4 étoiles,
1euro.com, 3xCB, crédit amortissable). Pour en savoir plus : www.cofidis.fr et www.cofidis-retail.fr

 

Contacts presse

Laure de LINARES

laure.delinares@babylone.fr
Tel : 01 53 00 11 97

Diane DELAROIERE

diane.delaroiere@cofidis.fr
Tel : 03 28 77 67 02