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Enquête :
Cofidis l’ObSoCo la carte de France du crédit à la consommation

La Carte de France du crédit à la consommation – Évolutions 2010-2018

Publié le
2 min 25 s

Taux d’équipement, projets, profil des emprunteurs, répartition géographique… L’Observatoire Société et Consommation s’est penché sur le paysage français du crédit à la consommation à 8 ans d’intervalle. Qu’est-ce qui a changé (ou pas) ?

Un horizon plutôt stable

10 millions de Français âgés de 18 ans et plus ont un crédit à la consommation, soit près d’un Français sur 5 ! Rien de neuf sous le soleil : ce taux d’équipement 2018 rejoint celui de 2010 après quelques fluctuations à la hausse et à la baisse sur la période. Côté projets, les locomotives de 2010 sont toujours là : l’achat d’une voiture (9,4 % des crédits), le financement de travaux (4,3 %) et l’acquisition de biens d’équipement (2,1 %) sont toujours en tête des motivations pour souscrire. Mais de nouveaux besoins font une percée comme financer un imprévu (5,4 %, en hausse de 0,4 %), payer ses impôts (0,6 %) ou s’offrir des vacances (0,4 % soit le double par rapport à 2010).

Un contexte légal modifié

En 8 ans, les 25-34 ans confirment leur position de pilier du crédit à la consommation puisqu’ils représentent près d’un quart des détenteurs (24,1 %). Les seniors, eux, voient leur part augmenter de 2,2 points, en particulier pour financer les travaux de leur résidence principale ou secondaire. Mais la différence la plus notable concerne la baisse conséquente de la part de ménages modestes ayant recours au crédit : celle-ci dégringole de 3 points par rapport à 2010 pour tomber sous 24 %. Une diminution qui s’explique en partie par l’entrée en vigueur des lois Hamon et Lagarde durcissant les conditions d’octroi du crédit.

Les Hauts-de-France au zénith

En régions, le crédit à la consommation se porte bien dans le Nord et l’Ouest de la France. Les Hauts-de-France sont en tête des taux de détention (22 % contre 21 % en 2010), suivis du Centre-Val de Loire (21,3 %, stable), des Pays de la Loire avec 21,2 % (+1,7 point) et de la Normandie (20,7 %, en hausse de 2 points). Portrait-type de l’emprunteur Nordiste ? Un ouvrier père de famille nombreuse, qui contracte un crédit pour acheter une voiture d’occasion (18,1 %).

Inversement, le marché enregistre une baisse dans l’Est du pays, à l’exception de la Bourgogne-Franche-Comté qui reste fortement équipée (21,7 % ; +1,5pt). Dans cette région, l’emprunteur-type est un « jeune senior » entre 45 et 59 ans (27,3 %), qui souscrit à un crédit pour acheter un véhicule (14,1 %).

Villes et campagnes, des paysages contrastés

À la campagne, on reste très attaché au crédit (21,3 % de détenteurs). Mais les urbains s’y mettent de plus en plus, surtout dans les petites villes de 5 000 à 9 999 habitants (20,2 %, soit 1,2 points de plus qu’en 2010) et les villes moyennes (50 000 à 99 999 habitants) : 20,9 %, soit +2,4 points. Pour tous ces emprunteurs, la principale motivation est là encore l’achat d’une voiture, nécessaire pour leurs déplacements quotidiens. Le crédit prend alors tout son sens !

À l’inverse, seuls 14,3 % des habitants d’Ile-de-France détiennent un crédit à la consommation. Comme les autres habitants des grandes villes, l’offre de transports publiques plus performante rend le recours au crédit moins courant : 58  % des sondés des métropoles (plus de 100 000 habitants) estiment en effet avoir le choix entre plusieurs modes de transport, et moins de la moitié d’entre eux (44  %) utilisent la voiture au quotidien.

À lire aussi : Interview d'Expert : Simon Borel, sociologue à l'ObSoCo

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